Vendredi 13 mai 2022, de très nombreuses personnes, confrères, amis et connaissances du Père Désiré Irunga se sont rassemblés à la Cathédrale « Regina Mundi » de Bujumbura pour participer à la messe des funérailles et à l’enterrement du Père Désiré, un prêtre salésien joyeux, sociable et vrai. Né à Bujumbura, le 7 novembre 1967, le Père Désiré Irunga fut ordonné prêtre le 17 juillet 1998. Il est décédé à Nairobi où il avait été transféré quelques jours auparavant, le 5 mai 2022, suite à une grave maladie. La concélébration eucharistique a été présidée par Monseigneur Evariste Ngoyagoye, Archevêque émérite de Bujumbura. Il était entouré de 44 prêtres concélébrants. Il y avait aussi beaucoup de religieux et religieuses. La cathédrale était pleine de gens venus soutenir les membres de la famille biologique du Père Désiré et de la Famille salésienne. Durant la messe, l’assemblée était recueillie. L’émotion était surtout intérieure suite à cette mort subite, mais la plupart des participants étaient remplis d’espérance dans la vie éternelle dans laquelle Père Désiré les a précédés. Dans son homélie, Monseigneur Anatole Rugerinyange, le Vicaire Général de l’Archevêque de Bujumbura a bien actualisé l’évangile du jour en soulignant que le Christ ressuscité nous a précédés au ciel pour nous y préparer notre demeure. Ensuite, il a énuméré les nombreuses qualités du Père Désiré Irunga comme ami et bon animateur des jeunes. Un homme qui ne savait pas jouer l’hypocrisie. Son oui était oui et son non était non. Il disait la vérité et voulait que tous vivent dans la vérité. Il a parlé de son don de chanteur et de compositeur. Père Désiré, disait-il, ne cessait de chanter pour le Seigneur. Son homélie, écoutée dans le recueillement, a ravivé la foi des fidèles. Pour finir, il a affirmé que le Père Désiré, qui a travaillé pour le Seigneur ici sur la terre, nous a précédés au ciel. Vers la fin de la messe le Supérieur Provincial, le Père Pierre-Célestin Ngoboka a donné un témoignage sur la vie salésienne de Père Désiré, sur l’évolution de sa maladie et son décès à Nairobi. Après la messe, le Père Désiré a été accompagné par toute l’assemblée au cimetière des prêtres de l’Archidiocèse de Bujumbura, non loin de la cathédrale. Dans un climat de deuil et de recueillement, l’assemblée a écouté encore d’autres discours. Le moment le plus douloureux fut la descente du cercueil dans la tombe. Des sanglots des élèves du Centre de formation professionnelle de Buterere qu’il dirigeait ont éclaté. Les pleurs des membres de sa propre famille ont communiqué la douleur qui rongeait leurs cœurs pour avoir perdu un réconciliateur chevronné. Les gémissements des nièces et cousines étaient intarissables. Elles ne comprenaient pas la mort d’une personne avec laquelle elles avaient un lien intime. Les mots de l’au revoir qui reprenaient les conseils qu’il avait laissés à certaines personnes pendant les derniers moments de sa vie étaient considérés comme un précieux testament et ne cessaient d’augmenter les émotions des participants. On entendait à gauche et à droite des personnes qui disaient avec une profonde amertume : « C’est fini ! C’est fini ! » Quelques-uns ne cessaient d’essuyer les larmes qui tombaient sur leurs joues avec leurs mouchoirs. D’autres répétaient des souvenirs qu’ils ont partagés avec lui et regrettaient de le perdre si tôt. C’était un moment difficile à gérer. Après l’enterrement, l’assemblée a été invitée au « mess des officiers » » pour écouter le dernier discours de la famille du défunt. Un verre de bière a été offert aux participants. C’était la levée partielle du deuil. Père Désiré, que les saints et les bienheureux de la Famille salésienne t’accueillent dans le Royaume des cieux. Que ton âme repose dans la paix.

Père Raphaël Katanga