Samedi 13 novembre 2021, a eu lieu la récollection trimestrielle au niveau du Rwanda, avec comme thème de réflexion : « Présence familiale et prophétique du salésien au milieu des jeunes ». Elle était animée par Père Frédéric Murindangabo. La situation actuelle due à la pandémie du coronavirus a fait que les jeunes nous manquent et réciproquement, nous leur manquons. Nous venons de passer presque deux ans sans présence active au milieu d’eux. Il y a alors risque de ne pas reprendre notre apostolat au milieu des jeunes avec le même zèle et enthousiasme. Nous risquons de continuer le même style de vie imposé par l’actuelle pandémie, c’est-à-dire l’absence au lieu de la présence. C’est pour cela, a insisté notre prédicateur,  que nous devons retourner à nos sources salésiennes pour nous nourrir une fois de plus de notre spiritualité telle qu’inspirée par Saint François de Sales et notre cher Fondateur Saint Jean Bosco. C’est la charité pastorale sans limite qui poussait Saint François de Sales à aller même dans les coins les plus reculés où se trouvaient ses brebis, qui doit nous pousser à sortir de nos bureaux et de nos chambres pour aller non seulement vers les jeunes, mais aussi vers leurs familles. Don Bosco a traduit cette charité pastorale en un amour inconditionnel pour nos jeunes, qu’il a appelé « amorevolezza ». Pour bien vivre cet amour sans limite pour les jeunes, Don Bosco nous a laissé un patrimoine éducatif,  le système préventif basé sur trois piliers que tout salésien doit non seulement connaître mais aussi faire sien, à savoir la raison, la religion et l’affection. Cette méthode éducative de Don Bosco sera rendue fructueuse par la présence personnelle et active de tout salésien au milieu des jeunes. Nous ne devons pas tout attendre de nos collaborateurs. Plus nous nous ouvrons au monde des jeunes et de leurs familles, plus nous les connaîtrons mieux. Cette connaissance rendra notre apostolat fructueux et fera que nous pourrons aimer les jeunes et que nous nous ferons aimer d’eux. Nous les connaîtrons si nous sommes présents au milieu d’eux.  Je ne fais que citer quelques points sur lesquels notre prédicateur a insisté. La récollection s’est déroulée dans un climat fraternel et j’ose espérer que chaque confrère présent a pu avoir un bon moment pour réfléchir comment, dans son vécu quotidien, il vit le système préventif, le système éducatif que Don Bosco nous a légué et que le Recteur Majeur qualifie de « sacrement de la présence ».

Diacre Jean Marie HITIMANA, Sdb.