Depuis le 2 novembre 2020, le gouvernement a permis que les écoles reprennent leurs activités après plus de 7 mois d’arrêt de cours suite à la situation sanitaire due au Covid-19 que connaît le monde actuellement. Il est peut-être trop tôt pour faire un quelconque bilan, nous voulons juste signaler quelques constats, une semaine après la rentrée des élèves dans nos installations de Don Bosco IFAK.
Seuls les élèves des 3es, 5es et 6es étaient autorisés à commencer les cours le 2 novembre. C’était une rentrée expérimentale dans le sens que sa réussite permettrait le retour des élèves d’autres niveaux, à savoir ceux des 1eres, 2es et 4es secondaires.
Au nombre de 80, les élèves internes s’étaient présentés le 1er novembre, accompagnés de leurs parents. Les mesures barrière de santé dictées par le ministère de la santé étaient observées scrupuleusement : port obligatoire de masque, lavage régulier des mains avec du savon, salutation sans se serrer la main, éviter les embrassades, observance de « distanciation sociale » soit une distance de 1 mètre entre les personnes, prise de température à l’entrée de l’école. Il fallait déjà quadrupler l’effectif du personnel de soutien pour arriver à couvrir tous les services demandés. Mais les jeunes, vous le savez, sont ce qu’ils sont : bien que les instructions soient claires, certains avaient du mal à respecter le mètre de distance (il faut les comprendre : après 7 mois de séparation d’avec leurs copains, pour eux il était impérieux de bavarder un peu entre eux). Le lundi 2 novembre, les élèves externes, 122 au total, se sont présentés, prêts à affronter cette fin d’année scolaire particulière. Avec les élèves, enseignants et personnel de soutien un nombre de 250 était atteint ce premier jour. Arriver à faire respecter toutes les mesures d’hygiène pour un tel effectif n’est pas chose aisée.
Beaucoup se demandent : quel état d’esprit avons-nous trouvé chez les élèves, 7 mois sans venir à l’école ? Eh bien, je dois l’avouer, les élèves que nous avons reçus ce 2 novembre étaient déjà fatigués de rester à la maison ; ceci s’est remarqué par le silence qu’ils ont gardé pendant cette première semaine. Je me suis retrouvé devant des jeunes désireux d’étudier, appliqués et perméables à l’enseignement et à l’éducation. Bien que la peur de la maladie plane toujours sur tout monde, la soif d’apprendre semble l’emporter. « Il faut apprendre à vivre avec le coronavirus », disait à la télévision le professeur Didier Raoult (spécialiste français des maladies infectieuses) ; à l’IFAK, nous essayons de vivre avec, d’apprendre avec, et de rester en bonne santé malgré la présence de ce virus dans notre air.
Cette première semaine a été une réussite, ce qui nous fait penser que dans un avenir proche, le reste de nos élèves vont aussi reprendre le chemin de l’école et ainsi en finir avec ces vacances forcées, dictées par le Covid-19.

Wilfried Mushagalusa, SDB