missionnaire en Sibérie.
Je m’appelle NIYOYITUNGIRA Emmanuel. J’ai 33 ans et je viens du Burundi. Je suis l’aîné de sept enfants. Je suis salésien missionnaire à Yakutsk en Sibérie. Ma vocation missionnaire remonte à l’enfance, mais quand je suis entré au petit séminaire de mon diocèse, j’ai compris que c’était vraiment ma vocation. Mais je ne pouvais exprimer mon désir à aucun prêtre du séminaire car, étant un séminaire diocésain, il y avait moins de possibilités pour cet élan missionnaire. Un jour Je suis allé rendre visite à un de mes amis de RUKAGO, une paroisse salésienne. Nous avons participé à l’Eucharistie ; après la messe, le Père Rémy NSENGIYUMVA, prêtre salésien de la paroisse, est venu nous saluer et nous a posé quelques questions. J’ai été marqué par ce geste de bonté salésienne et j’ai décidé d’être salésien, donc missionnaire. J’ai compris qu’être salésien équivaut à être missionnaire. Et depuis que j’ai commencé ma formation salésienne, je m’intéresse à la vie missionnaire et finalement j’ai exprimé mon désir au Père provincial de l’époque, Père Camiel SWETVAGHER, qui m’a accompagné et m’a permis de réaliser ma vocation. J’ai donc reçu la croix missionnaire des mains du Recteur Majeur lors de l’Expédition Missionnaire 148 à Turin, le 25 septembre 2017, pour aller en Sibérie (Russie).
Les défis que je rencontre sont de trois sortes:
1. Défis climatiques. Il n’est pas facile de s’adapter à des conditions climatiques de 50° sous zéro, alors que dans mon pays d’origine la température est toujours aux environs de 20° et plus . Dans notre communauté, nous dépendons beaucoup des conditions climatiques.
2. Défis culturels : chacun de nous a sa propre culture. J’ai eu beaucoup de difficultés à intégrer ma culture dans la culture de mon pays de mission (habitudes, mentalité et sentiments) à cause des difficultés d’une nouvelle langue, d’une nouvelle alimentation, etc.
3. Défis pastoraux: la réussite des activités pastorales nécessite des plans et des ressources surtout humaines. Comme les jeunes sont presque absents dans notre communauté missionnaire, ce fut un grand défi pour ma mission.
Je voudrais exprimer ma gratitude envers notre Congrégation, qui m’a aidé à réaliser mes rêves; je suis heureux aujourd’hui parce que je suis missionnaire pour les jeunes, pour la Congrégation et pour l’Église. J’ai vu ce dont les jeunes ont besoin aujourd’hui pour aimer Dieu et Don Bosco. Bref, ma grande joie est celle de participer à l’évangélisation, de louer Dieu avec les autres. Je conseille aux jeunes, surtout aux jeunes salésiens qui ressentent la vocation missionnaire de continuer à écouter la voix de Dieu, qu’ils prennent le temps de comprendre ce que signifie “être missionnaire” aujourd’hui. Avec humilité et un peu d’expérience, je pourrais dire qu’être missionnaire aujourd’hui est possible et indispensable pour sauver les âmes des jeunes qui souffrent des nombreux virus de la mondialisation. Don Bosco est aujourd’hui plus que jamais nécessaire.
Emmanuel NIYOYITUNGIRA, sdb. missionnaire burundais en Sibérie


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